Bonjour à vous tous et bienvenue dans cet article où j’aimerais vous faire part de ce qui me semble être cause de notre penchant à vivre par procuration et quel équilibre trouver dans ce besoin :-).
Plan :
- Dans un premier temps, je vous parlerai de blabla :-). Qu’est-ce que vivre par procuration ?
- Dans un second temps, je vous parlerai de,… blala :-). J Pourquoi aimons-nous cela ?
- En quoi cela pourrait-il représenter un piège ?
- Enfin je blablaterai. Je proposerai mes solutions pour éviter l’aspect négatif de « vivre par procuration » et valoriser l’aspect positif de ce besoin.
Pour entrer dans le vif du sujet, je vous propose d’écouter et de lire quelques paroles de cette célèbre chanson :
Extraits choisis de la chanson : « La vie par procuration » de Jean Jacques Goldmann, illustrant bien, à mon sens, le fait de vivre par procuration :
« Elle vit sa vie par procuration devant son poste de télévision.
Repas solitaire en point de repère.
La maison si nette, qu’elle en est suspecte, comme tous ces endroits où l’on ne vit pas.
Les êtres ont cédé, ont perdu la bagarre, les choses ont gagné, c’est leur territoire.
Tout va tout fonctionne, sans but sans pourquoi,
d’hiver en automne, ni fièvre ni froid.
Elle apprend dans la presse à scandales, la vie des autres qui s’étalent,
mais finalement de moins pire en banal elle finira par trouver ça normal.
Les crèmes et les bains qui font la peau douce, mais ça fait bien loin que personne ne la touche,
Des mois des années, sans personne à aimer, jour après jour, oubli de l’amour.
Elle met du vieux pain sur son balcon pour attirer les moineaux, les pigeons ».
Extrait de la chanson : « Elle vit sa vie par procuration » de Jean Jacques Goldmann.
Dans cette chanson magistrale, j’ai le sentiment que Goldman dénonce le mode de vie individualiste et consumériste de notre temps. Où la vie communautaire du passé est remplacée par une vie plus individualiste où prédomine davantage la solitude.
Solitude « comblée » par des choses ; des produits destinés à augmenter son bien-être (la télé) ou encore son sex-appeal (des crèmes de beauté), en vue de rendre possible une relation future.
Pourtant, la personne, en exemple dans la chanson, reste dépourvue de relations humaines.
En effet, ce n’est, a priori pas, un objet qui à lui seul peut créer et nourrir une relation humaine.
Petite aparté sur l’idée que nous pouvons utiliser les autres comme des objets, pour notre intérêt, en négligeant leur personne, leurs besoins et le fait d’avoir un échange équilibré avec eux :
- Les relations d’intérêts : » je viens chez toi parce qu’il y a une TV, je viens chez toi car je sais que tu vas me donner à manger et un peu d’argent, je viens chez toi car je sais que tu vas m’écouter sans me juger, je viens chez toi car je peux y dormir, je viens te voir pour te demander de me prêter un outil de jardin… «
Je pense normal de trouver un intérêt à fréquenter autrui. Par contre, c’est quand mon intérêt dépasse la relation à l’autre que je trouve cela dysfonctionnel. Et surtout quand on ne donne rien.
Ainsi pour avoir des relations saines, il faudrait se poser la question de l’équilibre entre le « donner » et le « recevoir ».
Dans la chanson, la personne semble avoir perdu le contact avec les autres, et ne peut donc ni donner, ni recevoir.

- Il est également fascinant de constater à quel point nous pouvons estimer la valeur d’un individu en fonction de ce qu’il possède (voiture de luxe, vêtements, smartphone, relations, statut professionnel…).
Et cela commence dès la cour de récréation !
Qui ou quoi nous a fait adopter comme capital, que le fait de posséder des choses « plus chères » nous associe automatiquement à de la valeur ? A une supériorité sur autrui ?
L’artiste insiste plusieurs fois sur la vie plate que mène « l’héroïne » de sa chanson.
Il ne s’y passe pas grand-chose, notamment au niveau de ses émotions :
« Tout va tout fonctionne, sans but ni pourquoi », « ces endroits, où l’on ne vit pas », « ni fièvre, ni froid », « ça fait bien loin que personne ne l’a touche », « oubli de l’amour ».
Est-ce que JJ Goldman voudrait nous dire que finalement, à vivre seul.e avec ses biens de consommation (télévision, crèmes…), nous vivrions moins intensément ?



Que la relation humaine est constitutive d’une vie intense et riche et que, sans elle, notre vie serait plus morne ?
La notion » d’oubli » est également très intéressante.
Nous, êtres-humains, nous adaptons à notre environnement et nous pouvons finir par oublier le goût de certaines choses que nous ne côtoyons pas, ou plus (comme séduire dans la réalité, témoigner de ses sentiments, inviter des ami.es à manger chez soi, pratiquer une discipline sportive en nature…).
Les seules consolations semblerait être :
> D’« attirer les moineaux, les pigeons » : en guise de seule relation, de seul échange, de seule nourriture affective.
> La télé et les magazines : sa nourriture relationnelle, voire intellectuelle.
> Les crèmes qui font la peau douce : en guise de seule sensualité.
L’héroïne est couverte d’objets, mais elle est profondément seule.
Les objets ne peuvent pas remplacer les relations !
Est-ce que les relations virtuelles peuvent remplacer le besoin fondamental de relations ?
N’investissons-nous pas trop d’énergie à interagir avec des outils technologiques dans nos relations ?
- Qu’est-ce que signifie : « Vivre par procuration » ?



Définition :
Au sens figuré, l’expression « par procuration » signifie : par l’intermédiaire de quelqu’un d’autre.
Exemple : vivre par procuration. Voter par procuration.
Def. du dictionnaire Le Robert 2020 : Au sens figuré : « Je ne vis que par autrui ; par procuration pourrais-je dire ». Gide.
Comment je comprends : « Vivre par procuration ? » :
Je crois que c’est être nourri (sensoriellement, émotionnellement et intellectuellement) par une autre personne que soi ou un autre élément (la nature par exemple), sans prendre en charge la responsabilité d’être co-acteur/trice, co-auteur/trice de son vécu émotionnel, intellectuel et sensoriel.
Cela a donc une connotation passive et plutôt négative.
En gros : « Tu ne vis pas ta vie, tu vis par procuration ! ». « Tu ne cherches pas à créer ta vie pour vivre les idées, émotions et sensations que tu désires, tu te contentes de les ressentir chez ceux et celles qui, eux les vivent ».
Mais cette expression a sa limite. Car c’est comme si on s’interdisait, tout d’un coup, de recevoir.
Pourtant la nature nous donne naturellement. Le soleil nous donne naturellement.
Un enfant souriant nous donne naturellement, la beauté d’un homme nous donne naturellement…
Pourquoi faudrait-il toujours être acteur/trice de tout ? Pourquoi faudrait-il être le seul auteur/trice de ses ressentis, idées et sensations ?
Sachant même que beaucoup d’études scientifiques prouvent qu’elles sont générées sans notre contrôle (le fameux inconscient).
Pourquoi recevoir serait une faiblesse ?



Exemple de « vivre par procuration » dans un sens négatif :
J’admire une chanteuse et j’aimerais être à sa place.
Je regarde des heures et des heures des vidéos d’elle, m’intéresse à sa vie…
Mais je ne prends pas de cours de chant (coaching vocal), je ne cherche pas à devenir la chanteuse que je souhaite être (à ce propos, découvrez le blog de Clotilde, l’Antre du chanteur qui…).
Je préfère me contenter de vivre les émotions que me procure cette chanteuse et de rêver à ce que pourrait être ma vie à sa place sans passer à l’action et donc sans construire mon futur.
Bien-sûr si cela ne dure que quelques secondes, pour avoir le simple plaisir de se projeter dans une autre vie, je ne vois pas le mal. Mais je trouve cela négatif si la personne aimerait réellement être chanteuse mais reste bloquée dans le rêve et la procuration et fuit le passage à l’action.
Je crois qu’une des raisons de cette attitude est qu’il y a de nombreux inconforts à devenir ce que l’on souhaite être. Des contraintes, des efforts et des déconvenues à traverser !
De plus, il peut y avoir des programmations mentales et émotionnelles négatives au fait de « vivre sa vie » :
– Interdits parentaux.
– Limites mentales que la personne se fixe elle-même : « Je ne suis pas assez bien ». « Les chanteuses sont trop fortes, je ne leur arrive pas à la cheville ».
– Difficultés à accepter l’inconfort (se mettre au travail par exemple) et l’inconnu (rencontrer des personnes utiles à l’accomplissement de mes projets).



Solution proposée : Il est important d’identifier pourquoi la personne veut devenir chanteuse. Pour quelles raisons ? : être reconnue, être puissante, procurer du plaisir à des milliers de personnes, être originale? (Est-ce juste de mettre un point d’interrogation puis des pointillés ?). Quelles émotions elle cherche à vivre à travers ce désir ?
Ensuite il faut voir dès à présent si je peux créer et favoriser les émotions et les plaisirs que je recherche dans ma vie de tous les jours. Ne pas attendre d’avoir atteint son but ultime pour « vivre » et « ressentir » ce que nous souhaitons, mais le vivre déjà chaque jour.
J’ai appris cette notion avec Mani Hesam, coach stratégiste de haut vol. David Laroche, un autre coach, s’est beaucoup inspiré de lui…
Autre exemple : S’enfermer dans son support au détriment de vraies relations.
Lire des romans à l’eau de rose pour vivre du romantisme, des émotions esthétiques, le sentiment d’être aimé.e…
Il n’y a rien de mal à cela.
Mais si cela amène à refuser de s’engager dans la vie réelle, quotidienne, de prendre part à ce qu’il se passe autour de moi, sans le refuge d’une histoire, d’un roman, d’une chose con-trô-la-ble (je pose mon livre quand je veux, je coupe la conversation d’un tchat quand je veux…).
Ou encore en disqualifiant l’autre qui est moins bien que le personnage d’un roman. En refusant de voir que si nous avons une vie affective pauvre et compliquée, nous en sommes responsables (sans se culpabiliser).
Les deux derniers exemples illustrent l’aspect négatif du fait de « vivre par procuration » :
Exemple positif :
Je m’étends dans mon lit et écoute de la musique. Je ressens de très belles et profondes émotions. Où est le mal ? Je vis des émotions par procuration grâce à la musique. Je vis, momentanément par procuration.
Second exemple positif :
Le soleil me procure de la chaleur, permet aux plantes de croître. L’eau est essentielle à ma vie et celle d’autres éléments sur Terre.
Je vis parce que le soleil, l’eau, la terre et des milliers d’hommes et de femmes me procurent de la vie sous une certaine vie. Je vis par procuration de vie !
Vous pourrez trouver que je joue avec les mots ! Mais n’est-ce pas intéressant ?
- 2. Pourquoi aimons-nous vivre par procuration ?
Parce que nous aimons vivre des émotions et des sensations : la joie, les plaisirs, l’enthousiasme, la tristesse (on peut en avoir le goût : la mélancolie par exemple, ou encore le spleen de Baudelaire, la colère (on peut en jouir intérieurement, bien qu’il y ait des conséquences non négligeables), le toucher, être touché, le son par la musique ou encore le chant des oiseaux. Pan ! Et un de moins ;-). Ceci était une blague, j’adore les oiseaux et ne suis pas pour la violence.
Parce que nous sommes curieux : nous aimons apprendre, être au courant de ce qu’il se passe au niveau de la politique de notre pays, du nouvel album de notre artiste préféré.e ou encore les nouvelles aventures de notre meilleure amie. Nous sommes curieux aussi pour mieux critiquer et ainsi affirmer notre pseudo « supériorité » sur quelqu’un ou un groupe. Ce que j’appelle un plaisir égotique.



Par exemple, lorsque nous lisons un roman, nous nous nourrissons de l’intrigue au niveau de notre esprit (savoirs, déduction logique, sens esthétique sur le choix des mots, des métaphores, des sentiments éveillés, dépaysements en tout genre…) et au niveau de nos émotions, véhiculées par les différents personnages, situations, paysages…
Nous vivons intimement ces émotions. C’est un moment privilégié. Idées et émotions qui se traduisent biologiquement pas des sensations du reste. Aucune de nos pensées, ni de émotions n’est traduite, biologiquement (recherche).
- Donc parce que nous sommes un être affectif et intellectuel et que ces parties de nous ont besoin d’être nourries et de s’exprimer.
Nous ne sommes pas seulement une plante qui a besoin d’eau, de nutriments et de soleil ;-).
C’est pourquoi :
- Le cinéma a du succès,
- les séries ont du succès,
- La musique a du succès
- Les images et les vidéos sur le web ont du succès.
Les livres de moins en moins, certainement parce qu’ils demandent plus d’efforts d’imagination, d’attention, de réflexion et d’auto-élaboration psychique : comprendre l’histoire, ce que veut dire l’auteur, chercher un mot dans le dictionnaire, se souvenir des différents personnages, comparer sa pensée à celle de l’auteur… La vitesse d’assimilation doit-être moins rapide que face à une image ou une vidéo (comparer nos facultés de rétention de l’information).
On constate du reste, (données chiffrées) que nous préférons de plus en plus les images au texte… Régression ?
Devenons-nous idiot.es ?
Rechercherions-nous autant de vidéos et d’images si nous ne ressentions ni émotions, ni sensations agréables et étonnantes, ni plaisir intellectuel en les regardant ?
Non !
Je crois que le penchant prononcé à vivre par procuration (dans le sens négatif) est une peur et une difficulté à vivre dans le réel et d’être en lien avec ses semblables.
Les peurs et difficultés peuvent être très nombreuses :
- Manque d’estime de soi,
- De confiance en soi,
- Peur de l’inconnu,
- Peur d’être agressé.e,
- Peur du conflit,
- Difficulté à dire non…
Nous allons donc chercher nos besoins relationnels et émotionnels derrière la sécurité d’un écran et d’un quelconque programme.
Il est donc facile de se replier sur internet, les tchats, les séries, la musique…
Et,…
Le temps passe.
Le temps, passe. Le temps,…. passe.
Une des conséquences est que, par exemple, si nous nous sommes désinvestis de notre vie sentimentale en investissant sur des relations virtuelles ou la consommation de vidéos en tout genre, nous ne nous sentons plus capable de vivre une vie sentimentale.
Cela est tellement loin de nous, que nous ne nous imaginons pas comment nous pourrions la vivre. Et donc, nous restons désengagés et découragés.
Nous perdons ainsi jour après jour, nos muscles relationnels (écoute, empathie, goût de l’autre, entraide, envie de séduire…).
Nos émotions, désirs, pensées et notre temps pourraient être canalisés au mauvais endroit :
- Vidéos : comment peut-on avoir des relations avec des enregistrements ?
- Tchats : pourquoi refusons-nous de nous voir en chair et en os ? Ne serait-ce pas une relation bien plus pleine ?
C’est comme lorsque nous faisons peu ou pas d’exercice physique , nous avons encore moins envie d’en faire.
Pareil pour les efforts. Lorsque nous baignons dans la facilité.
Exemple : je vis d’aide sociale depuis un long moment, je regarde des séries, je mange des sucreries…
Et j’ai un projet en tête, une voie d’épanouissement, mais je n’ai toujours rien avancé parce que c’est inconfortable et que c’est l’inconnu.
La télé, c’est facile, j’allume et j’ai une nourriture toute prête. Bon appétit !
Moins je pratique une discipline, moins j’ai de forces pour m’y mettre quand je le décide.
L’inverse est vrai, plus je pratique une discipline, plus j’ai de facilité à m’y mettre et plus le goût de m’y mettre grandit.
La facilité, voici certainement un grand piège ! Le coût de la facilité peut être finalement, très grand.
« Fais tous les jours, deux choses difficiles ». Slogan des Alcooliques Anonymes.
« Fais en premier ce qui te rebute le plus ». Conseil classique de productivité, d’efficacité personnelle.
« Si tu fais des choses faciles, ta vie sera difficile. Mais si tu fais des choses difficiles, ta vie sera facile ». Less Brown (qui est-ce ?).
Fais ce qui te rapproche de ton épanouissement le plus grand en 1er ! C’est de moi.



Le problème est de me réfugier dans les films, séries, livres, internet… par fuite compulsive des actions que je decrais mener et des situations auxquelles je devrais faire face parce qu’elles sont inconfortables :
– rapport à son mari : conflit avec ce dernier sur un sujet
– à ses enfants : les emmener une énième fois chez la belle-mère avec qui je m’entends mal.
– collègues : faire face à un manque de respect qui a eu lieu il y a quelques heures ou qui dure depuis des années !
– passants : qui me marchent sur les pieds
– à l’état du monde et de la nature : je préfère fermer les yeux en pensant que je ne peux rien y changer.
– et à soi-même : ce que je ressens comme émotions et sensations douloureuses, mes conflits intérieurs (travailler pour avoir de l’argent et fuir ce qui m’attire davantage professionnellement), mes frustrations (dans la vie sexuelle par exemple), mes peurs, mes désirs inavouables…
Comme toutes ces relations peuvent éveiller en nous des émotions et des pensées désagréables, nous les fuyons, mais cela ne résout pas nos dilemmes intérieurs. Au contraire, nous baissons nos capacités d’affirmation de soi, de communication, de prise en compte des autres.
- 3. Voici quelques ébauches de solutions pour pallier l’aspect négatif de « vivre par procuration » :
Je crois que nous vivons par procuration parce que nous avons besoin d’aventures et de changements.
Ne sommes-nous pas des nomades par essence ? C’est-à-dire que nous avons un besoin sain de changement et de nouveauté ?
Comme nous l’avons vu précédemment, il est plus sécurisant et facile de vivre des aventures via un héros de BD ou encore d’une série, que de les vivre soi-même.
Je dois dire que vivre des aventures, demande :
> une certaine DOSE de confiance en soi
> et de confiance dans la vie.
> de la capacité à lâcher du lest.
> a quitter quelque chose pour aller vers autre chose.
> du culot même parfois !
Pour ma part, c’est souvent, la recherche de la sécurité financière qui m’a empêché de faire certaines expériences. Le fait que je devais faire mon « trou » professionnellement et financièrement.
Quitter mon travail pour faire du Wwoofing, aller rejoindre un spiritualiste que je portais en estime aux îles Canaries…
Comment lutter contre ce sentiment d’insécurité et cette peur de l’inconnu qui nous empêchent de partir à l’aventure ?
Aller vers l’inconnu. N’est-ce pas un profond instinct que nous avons toutes et tous ? (mouais)
Une curiosité, des envies multiples et variées ?
Croquer un jambon beurre sur le canal du midi, lancer une tomate dans la foule, ou encore faire l’amour à un coquelicot ?
Je crois que pour certaines aventures, il faut se préparer. Réfléchir à ce que l’on laisse, et préparer les ressources pour vivre ces aventures tant désirées. Aussi pour pouvoir revenir chez soi, en toute sécurité, sans avoir tout perdu !
Je dirais aussi que l’aventure est un état d’esprit :
- Qui vais-je rencontrer aujourd’hui ?
- A qui vais-je pouvoir procurer du plaisir et de la joie ?
- A qui vais-je donner un message essentiel et remonter le moral ?
- Aujourd’hui, en quoi puis-je être mon propre héros, ma propre héroïne (faire des tâches rébarbatives, appeler cette fille (ou cet homme) qui me plaît tant, faire 60 pompes au lieu de 50 ?… (ponctuation abusive ?)
- Qu’est-ce que la vie cherche à me dire aujourd’hui ?
- Quelle action écologique puis-je mettre en place ?
- De quoi pourrais-je me priver aujourd’hui et qui me rendrait la vie meilleure ?
Voici ma liste d’idées d’aventures. Faites la vôtre ! Maintenant ! :
- Faire des stages de survivalisme. M’inscrire à KhoLanta.
- Faire un spectacle de danse
- Chanter sur seine (rires)
- Faire une caméra cachée
- Embrasser une inconnue (Ah ! C’était toi chérie ?)
On voit ici que se fixer un ou des défis quotidiens va automatiquement créer de l’aventure.
Elle est à portée de main, sautons !
Comme je le disais plus haut, il y a des aventures qui se préparent davantage.
– changer de métier,
– faire un voyage au long court ,
– aller nager avec des dauphins,
– faire du bénévolat dans une organisation humanitaire dans un pays lointain (Twamming).
S’il n’y a pas de blocages psychologiques pour partir à l’aventure, il suffit d’y réfléchir, de chercher « comment faire ? » et les solutions apparaîtront. Car des personnes ont déjà vécu ce que nous voulons vivre.
Comment diminuer notre propension à vivre par procuration pour vivre davantage ! ?
- D’abord, écrivez ci-dessous, à qui et à quoi avez-vous envie de dire : « zut ! ». Que n’avez-vous plus envie de tolérer ?
- Zut à ne pas vivre d’une manière totalement ou à 90% écolo.
- Zut au manque de confiance en soi.
- Zut à la fatigue.
- Zut à l’écureuil qui mange les noisettes de mon noisetier. Dans pas longtemps, je le butte ce fumier.
- Zut à l’éparpillement et au fait de ne pas avancer suffisamment dans mes projets.
- Bref.
- Planifier des soirées différentes :
- Aller voir un film au cinéma en 4DX.
- Une pièce de théâtre.
- Prendre un cours de cuisine.
- Aller dans un restaurant où l’on mange dans le noir.
- Anticiper vos vacances pour les payer moins cher et choisir une destination et des activités en lien avec vos envies les plus nécessaires.
- Plutôt que de tchater, ouvrez votre répertoire, et appelez la personne qui vous plaît ou pourrait vous plaire pour parler avec lu/ellei, voire lui proposer une sortie.
- Comme dit plus haut, fixer vous un défi, une chose folle à faire par jour.
- Définissez une liste d’actions qui vous feront sentir fier de vous, qui vous feront sentir comme un héros (ou une héroïne).
- Et le matin, dans son rituel matinal, prendre un temps pour imaginer ce que nous pourrions vivre d’excitant aujourd’hui. Qui vous allez rencontrer ? Qui allez-vous aider ? Qui allez-vous faire rire ? A qui allez-vous proposer quelque chose de saugrenu ? Dans quelle rue allez-vous passer ? Quel nouveau produit ou recette allez-vous tester ? A quel inconnu allez-vous dire bonjour et engager la conversation sans attentes ? Quel nouvel animal de compagnie allez-vous recevoir à la maison, une biche ? Un paon ? Un dromadaire ? Quel sera le titre de votre nouveau roman ? Improvisez !
Je nous rappelle que Richard Wiseman, qui a écrit : « Comment mettre la chance de votre côté ? », explique que les personnes chanceuses aiment faire des expériences nouvelles, jouer à des jeux (notamment des concours), tester des nouveaux produits, parler à des nouvelles personnes, aiment aider les autres, aiment les autres…
J’en entends certains et certaines me dire, et ils ont raison : « je n’ai pas le temps, je n’ai pas d’argent ! ».
Eh bien je réponds : « tant pis, marche ou crève ». « Si tu ne peux te payer une Rolex à 50 ans, c’est que tu as raté ta vie ». Je dirais même : « Si tu ne peux pas payer un Happy Meal à ton/ta chérie avant de la/le demander en mariage, eh bien, tu as raté ta vie. Tu peux tout suite, télécharger ton kit pour réussir ton suicide ».
Je rigole bien-sûr.
N’oublions-pas qu’une aventure est aussi inconfortable ! Ce n’est pas parce que nous y allons que nous nous sentirons tout le temps bien.
Il est normal et sain de vivre, par procuration, un certain nombre d’éléments.
Je dirais peut-être même que nous en avons besoin. Ce qui me semble discutable, c’est le canal par lequel arrivent ces éléments (émotions, idées, œuvres, spectacles…). Car depuis un demi-siècle, ce sont des médiums technologiques qui nous délivrent à foison, ces éléments.
Le piège : je peux me contenter de ces éléments, sans aller à leur source directe :
- Un concert
- Une pièce de théâtre
- Un film au cinéma (voire cinéma en plein air avec musicien)
- Voir des personnes en chair et en os
- Sites internet au lieu de livres
- Emotions vécues au travers d’expériences (sport, pratique artistique, voyage…) et de relations (humains, animaux, paysages, mystique existentielle (c’est-à-dire le rapport au sens, à l’origine et à la destination potentielle de la vie)) (O).
Ce qui est piégeant, c’est le caractère accessible, rapide, économique et illimité par lequel ces contenus (éléments) nous sont délivrés.
Nous nous retrouvons même avec des contenus auxquels nous n’aurions peut-être jamais été confrontés ou que nous n’aurions peut-être jamais connus. Cela induisant également des idées que nous n’aurions jamais eues (dans un sens positif, comme négatif).
Nous pouvons donc choisir ce que nous souhaitons recevoir et par quel biais.
A bientôt !
Xavier.
Super sujet et très bon article sur les mécanismes et les conséquences des vies menées par procuration ! La limite entre « être inspiré par quelqu’un » pour propulser sa propre vie (impact positif) et vivre par procuration et s’enfoncer dans l’immobilisme (impact négatif) est vite franchie. Faire la diète des médias pendant quelques mois est un excellent défi pour se concentrer sur sa propre vie et prendre du recul sur celle des autres. Merci pour cet article 🙂
Je t’en prie Marie, heureux que cela t’ai aidé. Au plaisir !